Nous repartons donc de la Croix de Fer avec comme prochain objectif l'Alpes d'Huez via Villard Reculas. Je suis aux commandes et petit à petit je prends confiance et je la sollicité plus mais un rapide coup d'oeil sur les diagrammes montre que je suis péniblement à 50% du potentiel de l'auto
Pourtant sur ce genre de petites routes l'attention est déjà forte et supérieure à celle du Poussin, tout arrive plus vite, le rocher tombé du talus, le vélo qui ne tient pas sa droite, la saignée dans le goudron, la moto qui déboîte et ne pensait pas voir arriver quelqu'un en face ... Bref sur ce genre de petites routes montagneuses on profite avant tout du paysage plutôt que de lâcher les canassons.
Malheureusement aucune photos "intérieure" à vous présenter car l'antenne cachée dans le pare brise fait un trait horrible sur les clichés. Nous voilà donc à l'Alpes d'Huez pour le premier fail. Je voulais emprunter la D25A mais un joli panneau annonce des passages de gué et qu'on s'engage à nos risques et périls pour faire simple
Bon du coup on considère qu'on a pas la bonne auto pour et on se dirige donc vers le col du Lautaret via les célèbres lacets d'Huez. Covid ou pas je n'en sais rien mais il n'y a quasiment aucun cyclistes et la descente se fait sur un bon rythme. J'essaie même de mettre "pied tôle" en sortie d'une épingle, bon diou que ça catapulte ! Impossible de tenir ce rythme sur route ouverte à mon sens
Nous voilà donc longeant le lac du Chambon pour rejoindre Briançon et l'Izoard avant de passer la première nuit dans le Queyras. Pause obligatoire au somme du Lautaret qui bien que très emprunté est toujours aussi superbe. Je vous invite à noter la couleur du ciel c'est important pour plus tard !
On se dirige ensuite par la vallée de Serre Che en mode conduite pépère. Je l'ai déjà dit mais je le répète, cette auto a une polyvalence bluffante. En mode "auto" elle est douce, les vitesses s'égrènent les suspensions sont sèches mais pas raides, la hauteur de caisse suffisante pour ne pas racler au moindre dos d'âne costaud, bref un régal. On s'arrête à Briançon faire le plein, une bonne surprise du LIR: un peu moins de 9l aux 100 sans chercher l'économie ! Sur le même parcours je tournerais plus sûrement à 12/13l en Clio ...
Je repasse donc en copilote pour laisser le plaisir de la découverte de l'Izoard qui est un des cols les plus roulants de la RGA à mon sens. Quelques chicanes mobiles doublées, les courbes s'enchainent, ça pétouille au lever de pied, les Michelin finissent par couiner une ou deux fois et déjà au loin le relais Napoléon apparaît. Le ciel est menaçant mais on pense pouvoir passer à travers même si en montagne les changements sont rapides et .. radicaux.
On commence tout juste à monter en direction de la table d'orientation que de grosses gouttes commencent à descendre, suivies par .. des grêlons
Retour "au pas de course" à l'auto on ne s'attardera pas plus et on rejoindra l'hôtel où un garage fermé nous attend, l'assurance tranquillité !
Départ le lendemain avec pour mission de rejoindre Orange où nous attendra le gîte et le couvert. Passage donc par les gorges du Guil, toujours aussi agréables:
On enchaîne ensuite sur le col de Vars, mon coup de cœur de ces trois jours. Roulant, plutôt bien goudronné, des paysages à tomber par terre, personne ou presque, bref j'ai adoré :
Nettement moins convaincu par la Bonnette. Deuxième passage pour moi mais j'ai toujours autant de mal à comprendre l'engouement qu'il suscite. Attention je ne dis pas que c'est à jeter, l'ascension folle, le décor lunaire, la sensation d'être au bout du monde c'est à faire une fois mais un Iseran pour moi apporte tout autant :