Le topic du prélavage/lavage/décontamination
Introduction Tout bon nettoyage d’une voiture passe par une première étape indispensable : Le lavage. Trop souvent négligée, cette étape reste la base de tout votre travail, et votre résultat finale y sera directement lié.
D’expérience, un bon lavage se décompose en quatre étapes indispensables, afin de travailler par la suite sur une basse saine. Ces étapes sont :
-Pré-lavage
-Lavage
-Séchage
-DécontaminationAucune de ces étapes n’est à négliger. Si la dernière peut vous sembler futile, ou la première sans intérêt, dites vous bien qu’idéalement, il est impératif de les respecter (même sans parler de Detailing).
I. Le Prélavage Le pré-lavage est indispensable pour deux raisons. La première, et la plus valable, c’est qu’il limite les micro-rayures que vous pouvez voir sur votre carrosserie sous une forte source lumineuse (les swirls, comme on les appelle). Ces fameuses micros rayures se créent a 90% lors du lavage à la main, ou lors d’un lavage aux rouleaux (l’ennemie public numéro 1 : les lamelles même dites anti rayures, vienne frotter la crasse à grande vitesse sur le vernis).
Pourquoi ces micros rayures se créent-elles? En fait, engager une action mécanique (gant+ huile de coude, ou Rouleaux) sur une couche de boue ou de poussière va faire frotter toutes ces particules sur le vernis, ce qui laissera des marques difficilement remarquable au premier abord, mais de plus en plus visible au fil des années (Présence d’un voile terne et de tourbillons).
Frotter une éponge sur une carrosserie sale est donc source de swirls. Pour remédier à ce problème, il est impératif de prélaver le véhicule, c'est-à-dire dégrossir le travail sans abimer le vernis. Plusieurs possibilités :
Première Méthode:
La premiere, la plus simple : Allez dans une station de nettoyage type éléphant bleu. Idéal pour nettoyer le plus gros de la crasse sans abimer la carrosserie. Attention, c’est une opération à ne pas faire si vous avez ciré votre voiture quelques semaines auparavant ! (la mousse des stations de lavage est bien trop agressive et pourrait tout retirer). Si c’est votre cas, un simple rinçage à l’eau déminéralisée sera suffisant.
L’un des gros avantages des stations Eléphant bleu, c’est que leur jet n’est pas trop puissant.
Je déconseille les lances avec jet à très haute pression. Certes, elles nettoient plus facilement, mais sont aussi source de micro-rayures. En effet le simple fait de projeter de l’eau à haute pression sur la carrosserie va propulser les impuretés et poussières sur le vernis. Essayer toujours de respecter un angle de 45° entre la lance et la carrosserie pour éviter ce genre de problèmes.
Seconde Méthode:
La seconde méthode, beaucoup plus ludique mais qui nécessite un plus gros investissement, est d’acquérir une « Foam Lance ». C’est une simple lance avec un petit reservoir qu’on adapte aux nettoyeurs haute pression maison (karcher ou autres), que l’ont remplit d’un produit spéciale, qui va favoriser la formation de mousse.
Cette fameuse mousse va rester collée sur la voiture, ramollir la crasse, qui va s’écouler en grande partir par l’attraction (en retombant par terre, donc). Un simple coup de karcher pour essuyer le tout et votre voiture n’est plus recouvert que d’un simple voile de saleté (bien plus rassurant pour la suite…).
Concernant les Foam Lance, il en existe plusieurs marques. Certains utilisent aussi un « Foam Gun », qui fonctionne sur le même principe, à la différence qu’il se branche sur un simple tuyau d’arrosage. Solution tout aussi couteuse, mais pas aussi efficace (la mousse est bien moins épaisse). A vous de voir…
En général, on met dans une foam lance 2 produits : le liquide qui va favoriser la formation de mousse , le « SSF » (Super Snow Foam), et un shampoing plus ou moins agressif selon l’état de votre carrosserie. Le reste, remplit à l’eau chaude.
Les Foam Lance ont la particularité de pouvoir régler le mélange qu’elle contienne (plus ou moins mousseux) et le type de jet (Simple, large, voir très large), un peu comme les embouts de tuyaux d’arrosage.
Tres ludique, cette méthode s’avère plus économique sur le long terme (sous réserve de bien faire vos dosages) plutôt que d’aller dépenser 3 ou 4 euros dans une station de lavage.
A noter que vous pouvez utiliser un pinceaux à poils souples pour passer dans certains endroits peu accessible: calandres, interstices de portes/phares, trape à carburant, baie de pare-brise.
II. Le lavage Beaucoup de chose à dire sur le lavage. Déjà, l’organisation génale. Par ou commencer ?
Personnellement, et des nombreux avis qu’il ressort de cette question, on commence toujours par les jantes et passages de roues (les plus motivés démonteront le tout pour bien tout nettoyer).
Apres quoi, on part du haut pour finir vers le bas, mais rien n’empêche de faire élément par élément… Perso, je termine toujours par les bas de caisses qui sont les plus sales.
Question méthode de lavage, on utilisera la méthode des deux seaux. Méthode connue et reconnue, basée sur un système tout simple : Un seau d’eau avec le shampoing, un seau d’eau claire pour rincer votre gant. Bien sur, ce dernier seau doit d’être changé plusieurs fois durant le lavage (l’eau ressortira noire assez rapidement). Il existe aussi ce que l’on appelle des « grit guard », qui se posent au fond du seau et évitent aux impuretés de remonter et donc de se coller au gant(elles restent au fond). Un gage de limiter les micros rayures !
Il convient aussi de bien choisir votre éponge. Que ce soit un gant ou une éponge, le plus important est qu’il soit en microfibre. Ainsi, les impuretés sont capturées par les microfibres et limites les swirls. D’autres personnes utilisent aussi des gans en peau de moutons (perso, je suis moins fan, mais à vous de voir, sachant qu’ils sont très efficace.).
Dans tous les cas, ne JAMAIS utiliser une éponge classique, qui va, elle, garder toutes les impuretés et les frotter contre le vernis.
De même, les brosses sont totalement proscrites, sauf pour les jantes (quoi que, les jantes, elles aussi, sont vernies…) et les passages de roues.
Idéalement, essayer de toujours travailler dans un endroit à l’ombre, à l’abri du vent, sur un sol dur (le macadam, c’est le top…) et en pente (pour faciliter l’évacuation de l’eau et donc ne pas avoir les pieds qui pataugent). Penser aussi à l’évacuation de l’eau… C’est mieux qu’elle parte dans les égouts plutôt que dans la nature !
Concernant les shampoings, les solutions sont nombreuses. Pour résumer : à chaque shampoing son utilisation !
Si vous nettoyez votre voiture en profondeur, pour la première fois, le liquide vaisselle dégraissant peut être utilisé, mais avec modération. Le nettoyage sera certes fait en profondeur, mais son pouvoir dégraissant est tellement élevé qu’il peut faire blanchir les plastiques. Il est idéal de le diluer dans un autres shampoing.
Il existe des produits spécifiques dans les e-shops, qui sont bien plus adaptés pour dégraisser bas de caisse, calandre blindés de moustiques…
Si la voiture a déjà été précédemment entretenu, il faut alors s’orienter vers un shampoing « soft » qui sera bien moins agressif pour vos lustrant et cire. Un shampoing trop fort les enlèvera au premier passage, ce qui serait dommage au vu du temps et de l’argent consacré.
De même pour les jantes, les produits sont différents selon le type de jantes (vernies, polies, chromes). Penser à investir dans une bonne brosse à jantes qui passera plus facilement entres les bâtons.
III. Le Séchage Le Séchage est une étape à ne pas négliger. Gage d’une carrosserie sans trace, il est très utile sur les peintures sombres ou l’eau calcaire peut laisser des traces blanches.
Idéalement, on travaille avec une raclette souple (en silicone), à utiliser avec précaution car risques de rayures plus élevée. Puis séchage à la microfibre. Pour ces dernières, il faut utiliser des microfibres de séchage, qui ont une surface de travaille importante, et une grande capacité d’absorption.
Ne pas oublier les coins qui se gorgent facilement d’eau : sous les rétros, sous les baguettes, les trappes de réservoirs, calandres… Bien qu’anodin, c’est un détail qui peut vite énerver toute personne se lançant dans une étape polish/lustrant et qui constate qu’il reste de l’eau a certains endroit. Un souffleur peut être le bienvenu (gonfleur classique).
IV. La décontamination Le principe de la décontamination est de retirer toutes les impuretés incrustée sur ou dans le vernis. Qu’est ce que la contamination ?
Nous pouvons lister le goudron, qui est le plus visible (petites taches noires présentes sur les flancs et sur la male arrière en générale). Il se retire aisément soit avec des produits spécialisé et une microfibre, ou sinon avec du White Spirit (Sans aucun danger pour la peinture).
La contamination « invisible » est celle qui recouvre toute votre voiture. Il s’agit de la polution des voitures, des végétaux, de certaines pluies… Pour s’en convaincre, il suffit de voir ce qu’on retire de son vernis lors de cette étape.
Pour cela, il faut utiliser une Clay (qui est une pate semblable à de la pate à modeler). Son abrasivité va retirer toutes les impuretés présentes sur le vernis. Cependant, il faut lubrifier ce dernier car l’abrasivité de la clay peut créer des rayures ou des micros rayures.
Le lubrifiant utiliser est en général du Quick Detailer (ou QD). Il s’achète tout pré-fait ou bien à faire soi même (produits pros à diluer). On asperge assez abondamment la partie a travailler (procéder par éléments) et l’on passe sans forcer, et sans appuyer sur la carrosserie, dans le sens des lignes de la voitures (et toujours de facon rectiligne! Ne pas faire de cercles) . On passe ainsi jusqu'à sentir que la clay glisse toute seule. Apres quoi, essuyage des reste de QD à la microfibre.
Il est constaté en général que la carrosserie retrouve toute sa douceur (alors que le polissage n’a même pas commencé !). C’est signe d’une bonne décontamination.
La Clay se présente en général sous forme d’une barre d’argile que l’on peut découper en plusieurs parties. Il Faut la rouler en boule puis l’aplatir pour qu’elle tienne dans vos doigts. Si elle est trop contaminer, il suffit de la malaxer à nouveau jusqu'à ce qu’elle retrouve sa couleur originale. Quand cela ne change plus rien, ou qu’elle part en lambeau, elle est bonne à jeter.
La Clay est à entreposer dans un endroit sec et a l’abri de la lumière (style boite à savon). Si elle n’a pas servie depuis longtemps, vous pouvez la laisser plonger dans un bol d’eau chaude une 15 de minutes (pour la ramollir).
A noter, il existe différent types de Clay, plus ou moins abrasives. Elles peuvent se passer sur tous les éléments de la voiture (notamment les vitres ou les jantes). C’est une opération à faire au moins 1 à 2 fois par ans (Surtout si vous faites de la ville).
Apres quoi, votre voiture est prête pour être polishée (étape qui va redonner tout son éclat à votre peinture). Mais cela fera l’objet d’un autre chapitre !